Revends tes tissus et ton matériel de couture grâce à Sewtoo

Après le vide-dressing, le vide-couture. Grâce à Sewtoo, tu peux désormais faire de la place dans ton atelier en vendant les coupons non utilisés ainsi que de la mercerie ou des machines, mais aussi acheter, à prix cassé, les trésors d’une autre accro à la couture, de manière sécurisée ! On adore cette initiative d’économie circulaire et on a eu le plaisir d’échanger avec les 2 fondateurs de Sewtoo. Lis l’article jusqu’au bout, car ils partagent de super conseils pour réussir tes ventes sur cette nouvelle marketplace.

Qui est derrière cette super idée ?

Marion et Thibault, un couple engagé. Il y a dix ans, forts d’une expérience dans le textile et auprès de grandes marques comme Hermès et Vuitton, ils créaient Pretty Mercerie, un site de déstockage de tissus. Des rouleaux de grande qualité, délaissés à cause de caprices du monde de la mode, se sont alors retrouvés sous nos pieds de biche. Leur nouveau combat : sauver de l’oubli ces coupons qui trainent dans nos placards depuis des mois, donner une nouvelle vie à nos premières machines à coudre ou ces boutons dont on ne fait rien.

Lancée en juin 2023, Sewtoo, la plateforme de seconde main de la couture, a déjà plus de 40 000 annonces au compteur et réunit plus de 16 000 passionnés de couture, de plus en plus nombreux chaque mois.

Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de créer Sewtoo ?

Thibault. En discutant avec les clientes de Pretty Mercerie, on s’est rendu compte après quelques années qu’il y avait un phénomène similaire à celui de la mode dans la couture : l’achat compulsif. Les clientes achètent des tissus, de la passementerie, etc. mais le projet est mis en attente, puis abandonné au profit d’un autre coup de cœur. Il y a un phénomène d’accumulation qui est d’autant plus important dans la couture qu’il y a un manque de temps pour coudre. On trouvait ça bête d’avoir toutes ses marchandises qui sont vendues et jamais utilisées.

Et il n’existait pas de moyen pour les particuliers de revendre tout ça ?

Thibault. On s’est renseignées et on a vu que Vinted n’autorisait pas la vente de ce type de produits, car il s’agit de produits transformables. On en trouve un tout petit peu, car les gens contournent la règle en mettant « rideau » ou autre, mais les annonces qui parlent de coupon sont vite supprimées (et les comptes d’utilisateurs aussi). Il y avait aussi le Bon Coin ou Ebay mais on trouvait que ce n’était pas approprié au milieu de la couture, car il y a une multitude de produits, de matières, de compositions et d’articles en tant que tels. On a donc pensé à une marketplace où tous les particuliers pourraient vendre ou acheter des produits de couture qui n’ont pas ou peu été utilisés.

On retrouve la démarche durable qui existait déjà lors de la création de Pretty Mercerie….

Marion. Oui, depuis le premier jour, on ne fait que du déstockage, on n’a jamais produit pour Pretty Mercerie. Je pensais qu’on allait faire quelque chose de super écologique, que les gens n’allaient acheter que pour un projet à la fois, un par mois maximum. Je croyais que la couture était beaucoup plus slow qu’elle ne l’est. Pour boucler la boucle de ce déstockage, il fallait permettre à nos clientes de déstocker aussi, car durant le covid, c’est monté tellement haut. Et dans la conjoncture d’inflation, ça permet de se faire un peu d’argent, car il y a de l’or dans vos placards !

Thibault. En plus, la couture c’est un loisir qui coute cher. Et pour nous, c’est peut-être la meilleure solution pour des personnes qui débutent. Pouvoir acheter des tissus qui ne sont pas chers et éventuellement rater l’un ou l’autre projet sans avoir payé 30 € son coupon. Et à côté de ça, pouvoir acquérir des machines à coudre et tout le matériel nécessaire à moindre coût, pour démarrer.

Quelles sont les nouveautés de la plateforme qui va fêter ses dix mois ?

Thibaut et Marion. On l’améliore en permanence. On a de nouveaux transporteurs et les vendeurs peuvent choisir de les activer ou non en fonction des modes de livraisons qu’ils préfèrent utiliser. La prochaine nouveauté qui arrive bientôt c’est l’achat en lot chez le même vendeur, pour économiser sur les frais de port. Et on ne communique pas encore sur une date de lancement, mais une application est en préparation !

5 astuces pour une vente réussie

Sur Sewtoo, certains tissus partent en 5 minutes, d’autres peinent à se vendre. La différence ? Ce n’est pas le motif ou le créateur mais bien la qualité de l’annonce. Marion et Thibaut confient tous leurs conseils pour déstocker ton atelier vite fait bien fait.

Faire attention à ses titres d’annonce et aux descriptions, car c’est ça qui va jouer sur les moteurs de recherche (y compris celui de Sewtoo). Si tu mets « coupon Atelier Brunette », ça ne dit pas que c’est un coton, bleu, avec des petites fleurs et tu ne toucheras pas les acheteurs qui cherchent un tissu bleu, par exemple.
Ajouter plusieurs belles photos. Certaines annonces se contente d’une photo, mais l’on voit que celles qui en mettent 3 ou 4, vendent mieux. Mets par exemple une vue générale, un gros plan et une photo qui montre le volume du tissu. En fait, inspire-toi des annonces de sites comme Pretty Mercerie pour créer les tiennes.
Donner des idées de réalisation. Ex: avec ce type de tissu et ce métrage vous pouvez faire un top, une robe,… ça marche bien !
Se mettre à la place de l’acheteur au moment de fixer son prix. Quand il vient sur une plateforme de seconde main, il s’attend à un prix avantageux. Rappelle-toi que l’objectif n’est pas de faire un bénéfice sur une vente, mais de déstocker. Concrètement, on conseille un prix entre 2 et 3 fois moins cher que le prix d’origine.
Ne pas mettre toutes ses annonces d’un coup. Il faut prendre en compte le flux. Il y a 200 à 300 nouveaux produits par jour sur le site, si tu mets 15 produits d’un coup, ils vont être très vite noyés. Alors que si tu espaces les mises en ligne, tu multiplies les chances d’être visible.