Les expos sont de génialissimes sources d’inspiration, et pas seulement pour les peintres et sculpteurs. Pique tes poses Insta aux modèles des grands maîtres, pense à Matisse en choisissant les couleurs de ta prochaine broderie, repeins un petit meuble chiné façon impressionnistes ou choisis le tissu de ton projet couture en t’inspirant d’une photo d’artiste. Voici nos 7 conseils pour une visite d’expo super inspirante ainsi que 10 sorties culturelles parfaites pour t’entrainer et booster sa créativité et sa pratique DIY.
1. Analyser l’emploi des couleurs et leur association
Face à certains tableaux, fais abstraction du sujet de la toile, de la technique, du nom de l’artiste… et regarde juste quelle est la palette choisie, comment sont utilisées les teintes claires/foncées, s’il y a plutôt des dégradés ou des aplats francs, quelle couleur borde telle autre, mais aussi quelles sont les nuances utilisées pour la peau, pour un ciel, etc. Ça t’aidera souvent, y compris au moment de choisir les fils de ton prochain Granny square.
Deux salles, deux ambiances chromatiques
2024 marque les 150 ans de l’impressionnisme, il y a donc très probablement une expo dédiée au genre pas très loin de chez toi en ce moment. Va donc voir ce qu’ils créaient avec une palette de base plutôt limitée (pour cause de révolution de la peinture en extérieur) et leur « mélange optique » crée par juxtaposition de taches de couleurs différentes.
Dès le 7/05 (et jusqu’au 9/09), la Fondation Louis Vuitton consacrera une expo à L’Atelier rouge d’Henri Matisse, peintre plutôt adepte des aplats. Ce sera l’occasion de voir la fameuse toile, d’ordinaire exposée au MoMA et une reconstitution dudit atelier, avec les objets et œuvres qui y sont représentés.
Astuce : créer une palette de couleurs à partir d’une image
Adobe propose dans Adobe Color, un outil super pratique pour extraire les teintes d’une image et les enregistrer en tant que palette de couleurs avec les codes hexadécimal. Une fois à la maison, recherche une image de la peinture qui t’a tapé dans l’œil et lance l’outil. Tu peux varier l’atmosphère de couleur pour sélectionner un ensemble plus lumineux ou sombre, doux ou profond.
Et pour convertir cette palette hexadécimale en référence pour la broderie, tu peux utiliser ce convertisseur hexa – DMC (en anglais, mais tout simple à utiliser).
2. Dessiner
Tu en croises sûrement régulièrement, des étudiants et autres passionnés qui croquent des œuvres au musée. Persuadé qu’on différencie mal tes dessins de ceux de ton neveu de 7 ans, tu n’oses pas dégainer un carnet et un crayon en public ? On comprend l’angoisse, mais de notre côté, on fait tout pour la faire taire. Car non seulement c’est en dessinant qu’on apprend à dessiner (regarde ton neveu, il s’est vachement amélioré en 3 ans), mais en plus ça va te forcer à regarder les œuvres avec plus d’attention, tu vas repartir avec des planches d’inspiration dans lesquelles piocher plus tard, etc.
L’expo pour sauter le pas
Léonard de Vinci, A la croisée des arts et des sciences, jusqu’au 25/08 au Forum des Sciences de Lille. Alors OK, te mettre face à un personnage si souvent qualifié de génie n’est peut-être pas le moins intimidant, mais tu te trouveras dans un lieu surtout dévolu à la science, au cœur d’une expo super familiale. Tu pourras plus facilement lâcher prise que dans un temple du bon goût, entouré de visiteurs au look de critique d’art.
3. S’attarder sur les corps
Que ça soit pour dessiner, sculpter ou tricoter/coudre/crocheter des vêtements, il est essentiel de comprendre l’anatomie, les propositions des membres, la manière dont ils s’articulent et bougent. Face à des nus ou des personnages habillés, prends le temps de décortiquer tout cela en deux ou trois dimensions.
2 rendez-vous pour étudier ça
Alors que Paris attend ses JO, le sport est plus que jamais à l’honneur dans les musées de la capitale. Et qui dit sport, dit mouvement. On commence par L’Olympisme, une invention moderne, un héritage antique, du 24/04 au 16/09 au musée du Louvre. Et on enchaine sur La Mode en mouvement, du 16/06 au 15/03/25, au Palais Galliera qui étudie l’évolution du vêtement sportif, mais aussi le sportswear arboré au quotidien.
4. Trouver l’art au-delà des œuvres exposées
Du plan que tu attrapes à l’entrée à la signalétique et aux bancs sur lesquels tu te poses pour récupérer au milieu des salles : tout a été réfléchi, conçu par des graphistes, des designers. Prends le temps de t’attarder sur ces détails qui n’en sont pas, car ils sont aussi une grande source d’inspiration.
L’expo qui tombe à pic
Être là, jusqu’au 23/06 à la Cité du design de Saint-Étienne. C’est la première expo personnelle du jeune designer Guillaume Bloger qui aborde son domaine avec une vision holistique. C’est la visite parfaite pour décortiquer ce qui fait qu’un petit élément s’intègre ou non à un tout harmonieux.
5. Se focaliser sur les vêtements
Tu couds ? Aborde le musée comme un vaste magazine de mode ! S’il y a des personnages habillés, il y a forcément de l’inspiration. On ne te conseille pas le copier-coller des robes Belle-Epoque (quoique) mais il y a forcément toujours un volume à repérer, un col transposable, un détail de surpiqure, une hauteur de jupe qui cartonne, une broderie bien placée… même dans les toiles qui ont traversé plusieurs siècles.
Le type d’expo qui s’impose
Les expos qui sont dédiées à la photographie sont forcément un super terrain de chasse à l’inspiration ! Va par exemple voir Fashion Faux Parr à la Galerie Clémentine de la Féronnière (Paris, jusqu’au 26/05), l’expo de l’irrévérencieux britannique est carrément dédiée à la mode (et aux idées à ne pas forcément copier). Et tu peux déjà réserver tes billets et entrainer ta rétine sur le site des Rencontres d’Arles, le festival de référence en matière de photo qui se tiendra du 1/07 au 29/09.
6. Se pencher sur les inspirations de ceux qui nous inspirent
Cet article en est une preuve : on crée tous comme une éponge plus ou moins consciente, boostés par des références, un environnement. Devant quelle œuvre tel artiste chéri s’est-il attardé au musée, que lisait-il avant de s’endormir, avec quels créatifs de son temps prenait-il des verres, sont autant de questions qui ne sont pas utiles qu’aux historiens de l’art. Face aux œuvres, essaie donc de repérer des références que tu as peut-être déjà dans ta pinacothèque mentale, prends parfois le temps de lire les cartels, d’écouter les audioguides, de t’attarder sur les catalogues…
L’expo qui nous éclaire
Le musée ambulant, au Musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique de Lyon, jusqu’au 22/09. Dans la tête de qui rentre-t-on ? Celle de Hayao Miyazaki, fondateur du Studio Ghibli. Son imaginaire foisonnant et mis en parallèle avec de nombreuses références visuelles et littéraires qui l’ont fait naître, entre estampes et cartes Pokémon. Au fil des 10 ensembles, chacun dédié à un film, on essaie de deviner comment il est passé de « ça » à « ça ».
7. Pimper ton Insta
Pas besoin de te limiter aux artistes nés après l’iPhone pour trouver un max de bonnes idées à utiliser dans ta vie numérique. Que ça soit dans les expos photos, sur les toiles ou les bronzes, attarde-toi sur les pauses prises par les personnages représentés. Les mettent-elles en valeur ? Si oui, tente de les reproduire quand tu voudras présenter ta prochaine cousette. Regarde quel arrière-plan a été choisi, comment est composée l’image, mais aussi comment les tableaux d’une série matchent ensemble. À toi les likes !
L’expo faite pour ça
Amour Systémique, jusqu’au 5/01/25 au CAPC de Bordeaux. La star de l’expo est la grille. Celle que l’on retrouve partout, des calendriers aux tissus vichy en passant bien sûr par notre profil en 9 carrés sur Instagram. Véritable mise en perspective de la collection du musée, l’expo a invité l’artiste Sung Tieu, obsédée par cette question d’organisation par la grille (et son impact idéologique).
En ligne, ça marche aussi
Lors de ta prochaine séance de scroll, fais une recherche de tableaux célèbres ou explore un max de contenu visuel dispo sur un artiste que tu aimes. Non seulement ça va booster ta créativité, mais en plus, une étude réalisée par une équipe de l’Université de Vienne durant le confinement a démontré que la consultation d’œuvres d’art en ligne améliore le bien-être, diminuant l’anxiété et l’impression de solitude.
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